28 août 2018

CR Japon 2018

Je profite du jetlag pour rédiger le CR. J'ai pas les photos de Misako (elle rentre le 30 Août) et j'ai pas été très assidu sur la prise de photos, j'éditerai plus tard si besoin.

Je passe sur le voyage aller. Réveil bienheureux, petit déjeuner sur la terrasse, voici la vue. 36°C environs, ciel bleu, océan quasi-tiède. Le kif. Jetlag minimal, bien reposé, paré à affronter l'océan.


Ma belle-mère a un potager bien fourni, donc c'était le régal matin midi et soir de fruits et légumes du jardin cuisinés à la japonaise, avec sauces au miso, au sésame et autres délices. Sans oublier les friandises préférées du sieur Payz, poiscailles et coquillages.

On bulle 2 jours Toki et moi chez belle-maman, alternant entre plage, onsen (bains publics japonais) et expériences gastronomiques puis Misako arrive.



On part une journée avec son frère et son neveu sur l'ile d'Iki. Voyage en bateau d'environs 1h30 depuis Karatsu, avec son château médiéval.


Riku, le cousin de Toki.


Sitôt arrivé, sitôt dans la flotte. J'ai pris zéro photos sur la plage. Les japonais aiment modérément la baignade et préfèrent buller sur la plage bien à l'abri du soleil, ou faire des activités nautiques. Du coup, à part quelques adultes et des gosses au bord de la plage, j'avais l'océan pour moi tout seul. J'ai fait du snorkeling parmi les petites méduses et poissons divers et variés dont j'ignore le nom. Les méduses ici étaient trop petites pour être douloureuses, par contre j'ai une belle cicatrice sur le mollet après m'être baigné à Itoshima. C'est peut-être pour ça que les Japonais hésitent à aller dans la flotte. Il en faut plus que ça pour me décourager cela dit. La spécialité culinaire de l'ile d'Iki sont les oursins, donc il va sans dire que j'ai eu une pensée émue pour mon cher ami Robert, qui se serait copieusement régalé, nul n'en doute.

On a passé les jours suivants entre maison et plage, répétant le matin pour le concert du 18 Août et profitant de l'été l'après-midi. On a fêté la fête des morts, pendant laquelle les fantômes des proches décédés rendent visite à leur famille. Il faut donc leur préparer pitance :


Puis brûler des brindilles pour qu'ils puissent retourner de là d'où ils viennent. Wherever the fuck that is.

Les couchers de soleil du coin sont magnifiques mais je suis piètre photographe hélas :


Par contre Toki se démerde pas trop mal pour un enfant de 5 ans je trouve :


Le concert s'est bien passé, on est allés dans un restau de spécialités de Fukuoka avec des amies de Misako après. La bouffe au Japon a vraiment rien à voir avec ce qu'on peut trouver dans les restaux japonais en France. On a mangé des tripes avec des légumes sautés, du tofu fermenté qui ressemblait un peu à du lait caillé entre autres. La mère de Misako trouvait dommage qu'on fasse qu'un seul concert du coup elle s'est décidée à en organiser un second chez elle (elle a une salle qui peut accueillir une trentaine de personnes pour ses expos d'artisanat) le 25, soit un jour avant mon départ.

La semaine suivante était un peu plus remplie socialement parlant, parce que Misako voulait voir ses amies d'enfance. On a passé un peu plus de temps en ville.




Le musée de l'histoire de Fukuoka a été rénové récemment et vaut le détour.

Les copines de Misako ont pondu une ribambelle de gamins :


Les deux sœurs sur le canapé (Oto-Ha et Wakana) sont absolument délicieuses de gentillesse. On a dormi chez leur maman ce soir-là. Jamais rencontré des enfants aussi bien élevés. Le lendemain on est allé à l'aquarium avec cette famille.



Saurez-vous retrouver le gamin français sur cette photo?

On apprend ensuite qu'au concert du 25 seront présents une chanteuse japonaise et son mari pianiste de jazz. Je cherche qui ils sont sur internet et merde ce sont deux grands musiciens. Coup de stress, va falloir assurer. Bon je me laisse pas aller pour autant et je continue mes tribulations estivales les pieds dans l'eau :


Il se trouve que ce pianiste (Allemand d'origine, vivant entre New-York et Fukuoka) est une crème. Non seulement super musicien mais d'une profonde gentillesse. On a joué une bossa-nova avec lui et pris contact pour se revoir quand il passera à Paris la prochaine fois. Il parle couramment 6 langues, apprend le japonais, joue super bien, et a su rester humble. J'étais à la fois ravi et impressionné.

Ultra-méga-dég de rentrer le lendemain. Comme d'hab à l'aéroport de Fukuoka ils me font chier avec la guitare. Je dois palabrer au check-in, puis avec les flics, puis à la porte d'embarquement pour passer avec. Et comme d'hab, une fois dans l'avion aucun problème, l'équipage en à rien à secouer de ma guitare, ça rentre facile des les coffres. Comme c'est un avion à destination de la Chine, c'est plein de chinois qui ont fait des emplettes au japon. L'avion déborde de trucs duty-free. D'ailleurs c'est le même coucou qu'à l'aller, c'est à dire pas de télé à bord. Je lis la version anglaise du journal Chinois proposé à bord. Réchauffement climatique, Donald Trump, développement de la région, conflit avec les USA, blablabla. Comme on est dimanche, il y a nettement moins de monde à l’aéroport de Dalian. Du coup les flics sont moins chiants (ou j'ai pas eu de chance à l'aller). Je remplis leur paperasse, scan d'empreintes digitales, et basta. On attend 1h et puis on remonte dans le même avion, direction Pékin. Arrivé à l'aérport de Pékin je me débrouille pour me planter de chemin encore une fois. C'est tout marqué en Anglais mais cet aéroport est vraiment trop grand et les indications pas vraiment limpides. Je finis par arriver au bon endroit. 8h d'escale, pas grand chose à faire (j'ai pas d'argent chinois) et Toki qui fatigue. On se pose dans un fauteuil et il finit par s'endormir. 2h plus tard il se réveille en pleurant "Papa j'ai le nez qui coule." Je regarde... du sang partout. Il nous a déjà fait la même à Garches. 25 mouchoirs et 15 minutes plus tard ça saigne plus. Par contre le siège et le tshirt ont morflé. Les gens nous regardent bizarrement, pensant qu'on a peut-être une maladie contagieuse, je ne sais pas. L'aéroport est endormi (minuit le dimanche). On se ballade vers la porte d'embarquement dans des couloirs déserts et on finit par trouver un petit parc avec des jeux pour enfant. Ça fait passer le temps. On finit par embarquer. Boeing787 Dreamliner, business class. Ça sera sans doute la seule expérience de ce type de ma vie, dommage que je sois si crevé, mais en même temps, ça tombe bien j'ai un siège qui se transforme en lit. Je commande un whisky, Toki dort déjà. Je mets un film (Lincoln), je finis mon verre et je tombe dans les bras de Morphée. Je me réveille pour le petit déjeuner 2h avant l’atterrissage, remarquablement bien reposé pour un voyage en avion aussi long. Ensuite, ben CGD1, embouteillages sur le périph, porte maillot, les nuages, 20°C. Coup de blues. On arrive à Garches, les courses, le courrier, une amende qui attend Misako au chaud dans notre boîte aux lettres, la rentrée. Snif.

J'aimerais bien vivre au Japon, mais en même temps ensuite tout serait inversé, ça serait la France les vacances et le Japon la lassitude du quotidien. Dommage que ce soit à l'autre bout du monde.

6h44 du mat, ça fait 3h que je suis réveillé, j'ai battu Payz! Zéro du mardi.

P.S. Album photo

10 commentaires:

  1. Haha buens le voyage, c'est clair que la bouffe locale me révulse. En Australie y'avait des mini méduses qui piquaient un peu mais sans plus, mais faut se méfier parce que de temps en temps y'en a une qui pique plus que d'autres.

    C'est un concombre de mer dans la tof?

    RépondreSupprimer
  2. Dans celle avec les légumes? Non c'est une sorte de courge/courgette.

    RépondreSupprimer
  3. Magnifique ton CR! Et vraiment epic ton voyage. Moi je dis, tu déménages là bas direct! Comme ca, c'est sur que je viendrais te visiter :-)

    L'épisode de Toki et son nez est juste complement ouf. J'imagine la tete des gens qutour de vous :D

    0

    RépondreSupprimer
  4. Si jamais tu grilles qqn sur son tel pendant que tu fais un concert, je te conseilleille vivement de faire ca

    RépondreSupprimer
  5. aha génial ta vid

    beau CR, je comprends que ça doit traumatiser de mettre aussi longtemps à aller au Japon.

    0, c'est la rentrée pour les autres, et paris fait la gueule.

    RépondreSupprimer
  6. Splendide. Welcome back to Garches mister la coquette! ;)
    zero

    RépondreSupprimer
  7. Ca fait une semaine que je suis rentré de vacances et je peux penser qu'à une chose "Putain j'ai hate de déménager à Aix".

    Billets de train bookés, on y va fin septembre pour un premier répérage, puis fin novembre pour plus de repérage avec une target de déménagement à Q1 2019

    happy hump day!

    RépondreSupprimer
  8. Cool le déménagement à Aix, ça te fera du bien de bouger au soleil! J'ai eu une aventure romantique là bas quand j'avais une vingtaine d'années, c'est sympa comme ville.

    RépondreSupprimer
  9. Grave c'est exactement ça, bouger au soleil. Avec la SEP, on recomande le plus de soleil possible. Aix c'est en moyenne 300 jours de soleil par an. Donc, maintenant qu'on bosse tous les deux de la maison, on bouge au soleil, simple, basique.

    0

    RépondreSupprimer
  10. J'ai une amie à Aix qui aime picoler et fumer, avec un humour caustique, vous pourriez peut-être hang out.

    RépondreSupprimer

Laisse un commentaire ou zap comme un malpropre. Quoiqu'il en soit t'es pénalisable.